Suite à la crise énergétique que traverse la France avec la guerre en Ukraine et l’accélération du dérèglement climatique. Le temps est à l’austérité et le gouvernement compte par ailleurs réduire sa dépendance aux énergies fossiles de 10% d’ici 2024. Le 06 octobre 2022 a été annoncé un plan de sobriété énergétique qui concerne l’ensemble de la société: État, entreprises, collectivités et citoyens.
Et qu’en est-il du numérique ? dématérialiser est il un acte suffisant en soi pour lutter contre la surconsommation électrique ?
Le numérique : les chiffres de la consommation électrique
Le numérique est avant tout un vaste réseau électrique. Dans ce sens, le numérique consomme plus de 10% d’électricité dans l’Hexagone. A titre de comparaison, cela représente la consommation de six villes de Paris.
Au bureau, le parc informatique à lui seul consomme 21% de l’énergie électrique.
Selon certaines études, les matériels numériques sont utilisés à 75% pendant les heures d’inactivités.
Le stockage consomme également une quantité non négligeable d’énergie électrique. A titre de comparatif, l’énergie consommée pour une ampoule qui brille à longueur de journée est équivalente au stockage de 30 messages. Aussi, un mail avec un attaché d’un mégaoctet (1Mo) est équivalent à une lampe allumée durant une trentaine de minutes.
Réduire le bilan énergétique : la sobriété numérique
La sobriété numérique est un concept qui vise à réduire la consommation énergétique liée au monde du numérique. Dans ce cadre, il vise surtout une amélioration des usages plutôt qu’une restriction des innovations.
Le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques a d’ailleurs présenté 3 principales mesures visant l’ensemble des administrations d’État qui sont ainsi invitées à :
- sensibiliser les agents aux bons gestes du numérique ;
- améliorer l’efficacité énergétique des centres de données (data centers) de l’État ;
- limiter l’usage des écrans en débranchant tous les écrans non essentiels (halls, selfs…) et en les supprimant dans un second temps lorsque c’est possible.
Dans la sphère privée, d’autres leviers d’actions peuvent également être soulevés :
- Conserver :
Ce concept relève plutôt de l’habitude que d’une action collective. L’idée est de garder ce que l’on a du moment que c’est suffisant. En effet, la course aux nouvelles technologies a explosé ces dernières années. Toutefois, même si le gain sur certains aspects est conséquent, cela ne justifie pas un passage au neuf. A titre d’exemple, un ordinateur de 2015 peut très bien gérer des logiciels qui sortent de nos jours. Par ailleurs, réparer est plus conseillé qu’acheter du neuf. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on affiche l’indice de réparabilité sur les sites d’e-commerce.
- Partager :
La mutualisation est un bon moyen de réduire l’impact environnemental par le numérique. En effet, certains objets sont rarement utilisés. Il est donc intéressant d’en faire un objet commun que tout le monde pourrait utiliser au besoin, notamment l’ERP. Il est un outil interconnecté où les utilisateurs vont collaborer sur un même et unique board. Et cela vaut mieux que de devoir investir dans un matériel qui se retrouve utilisé qu’une seule fois tous les mois par exemple.
N’hésitez pas à commenter et partager cet article